Immunothérapie du cancer : Epidemiologie1-15
- Le cancer du poumon est le type de cancer le plus répandu dans le monde et le CBNPC représente 85 à 90 % des cas.
- Il est causé par le tabagisme dans 70 à 90 % des cas.
- Les cancers de la vessie de type urothélial se classent au neuvième rang des formes de cancer les plus répandues dans le monde. Il s’agit d’un carcinome urothélial dans 90 à 95 % des cas et c’est le type le plus fréquent de cancer de la vessie.
- Le taux global de survie à cinq ans du cancer de la vessie métastatique est inférieur à 15 %. Environ 30 % des patients nouvellement atteints du cancer de la vessie présentent des tumeurs musculaires invasives qui peuvent rapidement progresser et provoquer des métastases, toutes liées à un pronostic défavorable.
- Le taux de patients susceptibles de recevoir un traitement à base de cisplatine pour un cancer urothélial de la vessie tombe à moins de 50 %, ce qui met en évidence le besoin de proposer d’autres options thérapeutiques pour cette cohorte de patients.
- Les inhibiteurs des points de contrôle immunitaires sont considérés comme l’avancée la plus importante dans le traitement du cancer de la dernière décennie.
- Depuis 2010, de nouvelles immunothérapies (non liées aux cytokines) telles que le sipuleucet-T, l’ipilimumab, le pembrolizumab, le nivolumab et l’atézolizumab sont de plus en plus utilisées pour traiter le cancer de la prostate, le mélanome, le CBNPC et le cancer de la vessie.
- Les immunothérapies les plus avancées disponibles pour le traitement du cancer comprennent les inhibiteurs de l’antigène 4 de lymphocytes T cytotoxiques (CTLA-4), les inhibiteurs de la protéine de mort cellulaire programmée (PD-1) et les inhibiteurs du ligand 1 de mort cellulaire programmée (PD-L1).
- Une étude récente menée chez les oncologues européens montre que moins de 50 % des oncologues interrogés ont déclaré comprendre les critères de réponse liés à l’immunité et leur pertinence pour le traitement du cancer par immunothérapie.
- Les effets secondaires le plus souvent constatés lors des essais cliniques récents évaluant l’inhibition de la voie PD-1 sont la fatigue, les nausées, les éruptions cutanées, la diarrhée, le manque d’appétit et les réactions liées aux perfusions.
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